Les dispositions anti-hybrides (ATAD 2) s’appliquent aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020. Désormais, la déduction fiscale en France des paiements, charges et pertes des entreprises sera refusée en présence d’un dispositif hybride. Un tel dispositif pourra être caractérisé en cas de déduction d’un paiement sans inclusion du produit correspondant dans l'État du bénéficiaire (déduction/non inclusion) ou en cas de double déduction d’une même charge, dépense ou perte dans deux juridictions. Ces dispositifs proviennent de divergences entre les lois fiscales de deux Etats dans lequel le groupe est implanté.
Les dispositions s’appliquent quelle que soit la nature des charges supportées en France (intérêts, redevances, achats de marchandises, prestations de services). Leur champ est donc extrêmement large et les enjeux pour les entreprises significatifs. La nouvelle réglementation impose également de considérer les dispositifs hybrides dits “importés” (déduction / non-inclusion ou double déduction) existant entre deux entités étrangères du groupe avec lesquels l’entité française pourrait être indirectement reliée. De tels dispositifs hybrides indirects ont eux-aussi pour effet de remettre en cause les déductions de paiements de source française.
Il est essentiel que les groupes multinationaux établissent une étude de leurs flux intra-groupe et du statut de l’ensemble de leurs entités à la lumière des règles anti-hybrides, afin de s’assurer qu’il n’existe pas de dispositifs hybrides susceptibles de remettre en cause la déduction des paiements, charges ou pertes supportées en France.
Une solide documentation doit être préparée, en amont de tout contrôle fiscal, afin d’assurer cette déduction et éviter tout redressement sur ce fondement.
Nos équipes spécialisées en droit fiscal proposent une assistance 360° au regard de la réglementation anti-hybrides :